La maladie d’Alzheimer
La prévalence de plus en plus grande de cette maladie en fait un problème majeur de société, par le nombre très important de personnes concernées (plus de 48 millions de malades dans le monde), le coût énorme de sa prise en charge (plus de 600 milliards de dollars), et peut-être plus encore par son évolution inéluctable et l’impact affectif majeur qu’elle peut avoir sur les proches de la personne atteinte (par sa nature même d’oubli progressif des liens les plus forts).
La longueur considérable de la page Wikipédia qui lui est consacrée, et peut-être plus encore une bibliographie de référence de plus de 280 ouvrages ou documents, signe la gravité de la situation et toute l’attention qu’elle requiert de la part des structures concernées, au premier plan desquelles se trouvent évidemment les EHPAD.
On retiendra les besoins principaux des patients affectés par cette maladie :
- La sécurisation de leur environnement (qui est une des motivation première des familles confrontées aux accidents survenant à domicile suite à des oublis ou des mauvaises manipulations),
- Le maintien autant que faire se peut dans un environnement actif et stimulant, proche de celui qu’ils connaissaient chez eux,
- L’accompagnement des résidents par un personnel spécialisé et attentif à conserver au maximum un lien actif,
- L’accompagnement des familles, dans une démarche permanente d’échanges et de communication, ainsi que dans une nécessaire compassion face aux avancées de la maladie.
- La mise à disposition d’activités adaptées.
Prise en charge spécifique aux Girondines
Au quatrième étage des Girondines, l’Unité d’Accueil Spécifique Alzheimer (UASA), que nous préférons appeler Unité de Vie Protégée (UVP), comprend 14 places d’accueil spécifiques pour personnes souffrant de maladies neuro-dégénératives de type Alzheimer.
Comme l’indique le nom que nous lui avons choisi, une attention particulière est accordée à la sécurité et au bien-être des patients, dans un contexte où il faut accompagner et faire évoluer en permanence la prise en charge pour suivre les avancées de la maladie.
Dans cette unité, tout est fait pour conserver au maximum un lien avec la vie antérieure des résidents.
Coin du feu
Un coin « détente auprès du feu », doté de fauteuils confortables et d’une cheminée simule toutes les qualités visuelles et thermiques d’un feu ouvert, dans un espace plus calme et protégé.
Mobilier familier
De nombreux espaces retirés sont aménagés dans un style et avec un mobilier permettant aux résidents de se sentir dans un environnement chaleureux et personnalisé.
Jardin-terrasse adapté
Le quatrième étage est doté d’une terrasse réservée à l’unité de vie protégée, sécurisée et équipée de carrés potagers surélevés permettant aux patients de conserver un lien avec la nature.
Repas accompagnés
Un accompagnement et une stimulation réciproque, à l’occasion des repas pris ensemble, permet de conserver un lien avec les autres résidents.
Une couleur par étage
Chaque étage de l’EHPAD est identifié par une couleur particulière, permettant aux résident de mieux se repérer. Le vert est attribué à l’UASA au 4e étage.
Lien avec le pôle bien-être
Les résidents de l’unité de vie protégée bénéficient naturellement des équipements collectifs des Girondines, à commencer par ceux du pôle bien-être.
Salon - espace de vie
Le salon central est utilisé de diverses manières au cours de la journée : un coin cuisine permet aux résidents d’y prendre leur petit déjeuner et leur collation, divers équipements dont le meuble de fouille (ci-contre) permettent de les laisser agir librement le reste de la journée, sous le contrôle des soignants.
Meuble de fouille
Ce meuble à tiroir multiples, colorés et variés, situé dans le salon commun de l’étage, permet aux résidents déficitaires et en démarche de « fouille », de disposer d’un exutoire qui leur évite d’aller semer le désordre chez leurs voisins de chambre.
Accompagnement personnalisé
Le soin apporté aux résidents est à la fois personnalisé et évolutif. Les groupes qu’ils forment, que ce soit à l’occasion des repas ou des activités sont de taille modeste et aussi homogènes que possible. L’adaptation progressive aux différents stades de la maladie constitue une préoccupation première pour l’établissement.
Des échanges permanents
Les résidents sont stimulés tout au long de la journée par tout le personnel, et c’est une des meilleures parades qu’on ait trouvé contre la progression inexorable de la maladie d’Alzheimer.