Meilleurs vœux pour 2019
Toute l’équipe des bénévoles du Foyer Résidence Rhodanien des Aveugles et des salariés de la maison de retraite des Girondines vous souhaitent de bonnes fêtes et une année 2019 pleine de petits et grands bonheurs.
Le court extrait incrusté dans cette carte postale musicale est d’un grand homme de paix, Graeme Allwright et illustre un thème qui nous est cher, le lien entre les ainés et les plus jeunes. Dans cette démarche, il rejoint un autre grand homme de paix qui nous a quittés récemment, et dont il a traduit en français de nombreuses chansons, Pete Seeger, honoré dans la vidéo ci-dessous à l’occasion du cinquantenaire d’Amnesty International. Puissiez-vous, puissions-nous rester, comme le dit cette chanson, à jamais jeunes…
Huit places d’hébergement temporaire aux Girondines
Dans le cadre de la politique actuelle de soutien aux aidants qui assistent les personnes âgées dépendantes bénéficiant du maintien à domicile, l’Agence Régionale de Santé (ARS) a octroyé à la maison de retraite des Girondines huit chambres individuelles réservées à l’hébergement temporaire en EHPAD.
Cet hébergement temporaire de la personne dépendante, qui peut aller jusqu’à quatre-vingt dix jours par an, peut être utilisé en une fois ou fractionné. Les aidants expriment en général une préférence pour des séjours de leur proche d’au moins une dizaine de jours, qui correspondent à des besoins simples : répit de quelques jours ou nécessité de soins personnels (hospitalisation), voire obligations liées à leur travail. L’aidant peut être un conjoint, un enfant, voire toute une famille désireuse de partir en vacances si la personne âgée vit chez elle. Le séjour peut, naturellement, être aussi motivé par une nécessité de séjour de convalescence en environnement protégé de la personne âgée dépendante elle-même à la suite d’une hospitalisation par exemple.
Nous essayons de donner au résident la même configuration de chambre lors de ses différents séjours, pour qu’il retrouve vite ses repères dans sa chambre et dans l’établissement (trajets vers la salle à manger, la salle d’animation, le jardin…) et qu’il conserve un lien avec le personnel qu’il connaît.
L’établissement des « Girondines », créé par le Foyer-Résidence Rhodanien des Aveugles (FRRA) accueille historiquement en priorité les personnes déficientes visuelles, mais sans exclusive. Les différents espaces de la structure présentent donc un aménagement très adapté à ce handicap, ce qui se répercute en gain de sécurité et de bien-être pour toute personne âgée dépendante.
Un seul dossier est nécessaire pour des séjours séquentiels, sauf changement important de dépendance, auquel cas, et pour mieux prendre en charge le patient dès son entrée, l’aidant préviendra l’établissement en amont lors de la demande.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez vous adresser au cadre administratif de l’EHPAD, Mme Rima SAHBI, au 04 72 76 85 21 (gouvernante@girondines.fr) ou au médecin coordonnateur, Mme Annie COULATY, au 04 72 76 85 20 (medical@girondines.fr).
Actualités GEM NOVA nov.-dec. 2018
Échanges sur le handicap aux Girondines
Sous l’égide de la mairie du 7e arrondissement de la ville de Lyon (85 000 habitants), le Conseil de quartier de Gerland s’est réuni, ce samedi 17 octobre aux Girondines pour le deuxième thème de sa campagne « Échangeons sur le handicap ».
Quinze personnes, directement impliquées par la question du jour « Mobilité et handicap » étaient présentes : Marie-Madeleine FIERS, élue locale qui se consacre à la prise en charge des handicaps, plusieurs représentants du GEM Nova (dont les locaux se trouvent au rez-de-chaussée du bâtiment des Girondines), y compris sa présidente Sandie ROUSSEAU, une représentante des seize locataires de logements adaptés des Girondines, Amélie LAURENT, et un représentant aveugle des résidents de la maison de retraite des Girondines (EHPAD), Michel BERGER
Notre association Foyer-Résidence Rhodanien des Aveugles (FRRA), propriétaire du bâtiment des Girondines et gestionnaire de l’EHPAD, était représentée par son trésorier, Jean-Claude MOUTON, spécialiste de ces questions et lui-même en situation de « personne à mobilité réduite » (PMR) depuis trente ans, et par son président Camille GINTZBURGER qui a tenu le rôle de « maître de cérémonie ».
Les échanges ont été riches, constructif, et concrets. Leur compte-rendu sera remis à la commission qui se réunit samedi prochain au sein de la mairie du 7e arrondissement sur ce sujet. [Vous pouvez désormais en prendre connaissance en cliquant sur ce lien, qui ouvrira son pdf dans un nouvel onglet].
Amélie LAURENT a signalé les efforts de la ville de Lyon pour améliorer et faciliter le transport sur l’ensemble du territoire de la métropole, à quoi d’autre participants ont répondu qu’un certain nombre de points pourraient, malgré tout, mériter encore un effort. En particulier en ce qui concerne l’accès aux Girondines, établissement qui concentre un grand nombre de personnes à mobilité réduite (PMR), d’aveugles ou déficients visuels, utilisant Optibus/Optiguide et les transports en commun (métro et bus C7). Il est souligné, parallèlement, que le respect, par les usagers de la voie publique, des règles du Code de la route résoudrait déjà un grand nombre des problèmes évoqués.
Une proposition a donc été émise par le groupe, qui serait de créer à chacune des deux extrémités de l’allée Eugènie Niboyet deux places de parking PMR (soit 4 places au total) ainsi qu’une dépose-minute Optibus et Taxi. La mise en œuvre rapide de cette proposition faciliterait grandement la mobilité des habitants ou visiteurs des Girondines en situation de handicap.
Un jus de pomme frais, pressé sur place par les soins de Camille GINTZBURGER, a désaltéré les participants de cette réunion qui s’est achevée à 17h45.
Savoir aider les déficients visuels
Nous avons parlé récemment ici même du Guide d’accueil des déficients visuels édité par la Fédération des Aveugles de France (FAAF), Vous pouvez le consulter dans notre section « Documents/Autres documents » ; il est destiné spécifiquement au « personnel d’accueil de lieux recevant du public » et tout le personnel des Girondines est invité à en prendre connaissance (puis à l’appliquer !) dès sa prise de fonction.
Mais la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France propose aussi sur un site web dédié des informations très complètes sur la manière d’accompagner et d’aider les plus de 60 ans déficients visuels, (population historique -et encore importante- des bénéficiaires de notre association FRRA) en aidant à mieux comprendre le handicap de ces personnes, et mieux agir dans la vie quotidienne vis-à-vis d’elles. Nous vous invitons vivement à l’explorer en cliquant sur les nombreux boutons présents à l’écran, qui donnent accès à des sous chapitres très richement illustrés de vignettes charmantes et comportent beaucoup d’informations pratiques et utiles.
Vous pouvez y accéder dans un nouvel onglet en cliquant sur la copie d’écran ci-dessous issue de leur page d’accueil.
Sortie scooters à Bellecour
Une fois de plus, les scooters électriques mis à la disposition du FRRA par Jean-Claude MOUTON et sa société Rascal, apparaissent comme un élément de confort et d’ouverture sur l’extérieur tout à fait exceptionnel pour les résidents des Girondines. Voici les commentaires et les photos qu’il a bien voulu nous transmettre pour pérenniser ce moment exceptionnel pour nos aînés : la possibilité de se promener au centre de Lyon, leur ville, « comme avant ».
J.C. Mouton : « je tiens d’abord à remercier les trois membres du personnel des Girondines qui nous ont accompagné dans cette promenade, dont la nouvelle animatrice des lieux : Cyrielle, dont la bonne humeur et l’efficacité, partagées avec ses collègues ont ensoleillé la journée.
Nous avons donc rejoint rapidement les berges aménagées du Rhône en contournant le quartier « Général Frère », puis avons remonté la berge, en passant le long de la piscine et ses quatre tours, et en profitant d’une vue générale sur notre objectif du jour : la visite de l’Hôtel-Dieu réaménagé. Nous sommes passés sous le pont de la Guillotière, pour remonter ensuite le quai Augagneur et traverser le Rhône en passant, cette fois, sur le pont de la Guillotière.
Nous avons pu visiter les cours intérieures du bâtiment, bordées de panneaux décrivant l’histoire des lieux et des médecins qui s’y sont illustrés. Les résidents en ont profité pour faire du lèche-vitrine devant les boutiques de mode qui s’y sont installées.
Nous sommes ensuite arrivés sur la place Bellecour, ce qui a déclenché de nombreuses exclamations et émotions : « ça fait QUARANTE ANS que je n’y suis pas venue ! J’y venais au cinéma avec mon père et ma sœur ! ».
Après une pause goûter, nous avons redescendu la rue Victor Hugo (piétonne), avec un petit arrêt place Carnot, puis avons retraversé le Rhône, non sans difficulté au carrefour Quai Claude Bernard / Avenue Berthelot, qu’on évitera à l’avenir car les trois traversées y sont compliquées et fractionnent le groupe (il n’y a toutefois eu aucun problème de sécurité, chaque scooter ayant bien conservé son accompagnateur).
Nous avons finalement regagné la belle allée protégée Eugénie Niboyet et les Girondines, même pas fatigués car restés bien assis pendant ce long trajet, mais la tête pleine de nouveaux souvenirs, désormais raccordés aux anciens. ».
Guide d’accueil des déficients visuels
Les salariés de l’EHPAD des Girondines reçoivent tous à leur arrivée le « Guide d’accueil des déficients visuels » proposé par la Fédération des Aveugles de France. Vous pouvez désormais trouver ce guide dans la section « Autres documents » de ce site web.
L’aveugle et le smartphone
En complément du fascicule « Comment accueillir des personnes déficientes visuelles » et à l’occasion de l’installation des bornes sonores de guidage aux Girondines, nous vous proposons la lecture d’un article récent du « webzine » Okeenea intitulé « Le smartphone, une révolution pour les personnes aveugles et malvoyantes ».
[Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder à cet article dans un nouvel onglet].
Conseil d’administration du FRRA
Un tétraplégique dans les airs
François RISSON habite un des logements adaptés des Girondines, au dernier étage et qui dispose, selon ses dires, d’une vue particulièrement imprenable sur Fourvière.
Il est tétraplégique mais vient de se permettre un exploit dont bien des valides sont incapables : un saut en chute libre, au-dessus des Alpes, dont a été gardée la trace vidéo (capturée par un autre parachutiste équipé d’une GoPro) et dont vous pouvez découvrir un extrait ci-dessous.
Q. : François Risson, d’où vous est venue cette envie de sauter en parachute ?
F.R. : En fait la prise de risque, la recherche de l’adrénaline, fait partie de ma vie depuis toujours, et c’est d’ailleurs l’origine de mon handicap : j’étais motard et je suis devenu tétraplégique suite à un virage mal négocié, dans une région de montagne qui ne pardonne pas les erreurs. Mais ce goût pour les sensations fortes n’a pas disparu pour autant et j’ai pu réaliser ici, un projet qui date de l’époque où j’étais pompier volontaire (autre activité d’engagements physiques et de risques), et qui n’avait alors pas pu se faire pour cause de météo défavorable.
Q. : Et comment avez-vous ressenti ce saut ?
F.R. : J’avais fait un essai préalable de parcours en avion au mois de juin, qui s’était bien passé. C’est quand je me suis retrouvé au-dessus du vide, les jambes pendantes que je me suis dit que, quand même, cela n’avait rien d’évident ! Mais une fois basculé dans le vide les sensations sont absolument fantastique. On a une vue sur l’horizon extraordinaire (et que les imbéciles qui prétendent que la terre est plate aillent seulement y voir !). En plus, le fait que le saut se soit passé à Aix-les-Bains n’a fait qu’ajouter à la beauté de la chose : le lac du Bourget, les Alpes…
Q. : Quel bilan en tirez-vous ? Re-sauterez-vous ?
F.R. : pas dans l’immédiat ! (il y a un coût quand même !), mais je ne m’interdis pas d’avoir des projets du même ordre. Bien que les nouvelles technologies soient là pour nous aider beaucoup, je ne souhaite pas vivre une vie par procuration face à un écran, et j’aimerais que ma démarche soit un encouragement pour tous (et pas que les handicapés) à ne pas avoir peur de faire les projets les plus audacieux en apparence.
Devenir tétraplégique à trente ans n’est pas une chose évidente, il faut trouver des ressources pour surmonter les obstacles qui se dressent en permanence. Je les puise, entre autres, dans ma foi chrétienne, et je les utilise pour vivre pleinement la vie qui m’est donnée, telle qu’elle m’est donnée.