Madame Pascale MALTERRE, directrice des Girondines

Pascale MALTERRE, directrice des Girondines

Pascale MALTERRE

Notre association «  Foyer-Résidence Rhodanien des Aveugles » après cinq mois de direction d’appui appréciée de Jean-Loup BLANCHARD, de l’association La Pierre Angulaire,  a le plaisir d’accueillir une  directrice à plein temps pour son établissement des Girondines .

Madame Pascale MALTERRE nous offre un parcours professionnel très diversifié et de grande qualité, qui correspond  à nos besoins à de nombreux égards. 

Éducatrice spécialisée de formation initiale, elle a en effet passé 35 ans dans des instituts médico-sociaux de la région Rhône-Alpes Auvergne, au service de handicaps variés, aussi bien moteurs qu’intellectuels. Ayant commencé « au bas de l’échelle », elle dispose à la fois d’une expérience quotidienne au contact du public concerné, et d’une bonne pratique du travail en équipe.

 Elle a ensuite accédé à des postes de responsabilité de plus en plus importants (cadre pédagogique), et passé différents examens (dont CAFDES) pour finir par assurer depuis 22 années  la direction de plusieurs établissements médico-sociaux  (y compris la restructuration complète d’une maison d’accueil pour polyhandicapés dans le Doubs).

Elle s’est ensuite consacrée, plus récemment (2014), à la direction de deux EHPAD à proximité de Clermont-Ferrand, pour finir par être appelée à participer à la création d’un nouvel EHPAD à proximité de Thiers, ce qui lui permet de disposer d’une expérience très actuelle dans la gestion des maisons de retraite. 

La bi-polarité de cette expérience professionnelle (handicaps et personnes âgées) correspond particulièrement bien à notre établissement, qui associe l’hébergement des aînés à la prise en charge de divers handicaps : handicap visuel (à l’origine de notre association), handicaps intellectuels (unité de vie protégée, spécialisée Alzheimer), et handicaps moteurs, aussi bien parmi les résidents que parmi les locataires des appartements adaptés.

G.A. : Pouvez-vous nous parler des Girondines ?

P.M. : C’est avant tout un établissement tout neuf, à la pointe de la modernité, bâti sur un projet original de mixité inter-générationnelle et de stimulation réciproque des différents publics qui s’y croisent. Le « vivre-ensemble » semble y être le maître-mot de toutes les actions, il est axé sur l’inter-disciplinarité. Je suis très attachée à ce concept de « travail en équipe », et considère mon rôle, en partie, comme « d’agrégatrice »  de talents, et de facilitatrice de dialogue.

G.A. : Comment voyez-vous l’articulation entre bénévoles et personnels salariés ?

P.M. : Très naturellement. Le fait d’appartenir au monde associatif est évidemment une chance ! Chacun a sa place, le partage étant clairement défini par les textes (et devant le rester), c’est d’un respect mutuel et d’une bonne complémentarité que peut émerger la dynamique originale de la vie de l’établissement, propre à ce type de structure non commerciale.

G.A. : Quelles orientations souhaitez-vous donner au personnel ?

P.M. : Avant tout l’attention à l’humain ; la présence auprès des résidents et de leurs familles, le respect le plus absolu de la dignité des personnes. Nous avons vécu, depuis quelques années, une bascule vers le numérique extrêmement « chronophage ». Cela n’a pas que des inconvénients, et la traçabilité des événements, des transmissions d’informations de meilleure qualité, la réduction des erreurs en sont des acquis importants. Pour autant il ne faut pas se laisser envahir ni se laisser déstabiliser par les « machines » : il faut juste les maîtriser, les intégrer comme des outils ordinaires, et bien garder en tête le véritable but de notre travail : l’aide à retarder la dépendance.

G.A. : Peut-on voir ce soutien comme une sorte d’extension de l’instinct maternel, qui porte à assurer aide et protection aux plus faibles, comme pour les bébés ?

P.M. : Je préférerais qu’on parle d’instinct « humain » (voire biologique, car de nombreux animaux en font aussi preuve !), pour ne pas exclure les hommes. Je pense qu’ils sont trop peu nombreux dans nos professions para-médicales, alors qu’ils peuvent parfaitement faire preuve de ces mêmes qualités de solidarité et d’attention aux plus démunis, et y apporter, même, l’originalité de leur vécu. Sans parler de leurs capacités physiques, parfois bien utiles aussi, pour mobiliser les résidents dans les meilleures conditions de sécurité (et bien que l’établissement soit largement équipé de rails de transfert au plafond, de baignoires et de lits médicalisés, etc.).

G.A. : Mais disposez-vous des moyens et ressources pour atteindre cette nécessaire présence auprès des résidents ?

P.M. : Évidemment non : la grande souffrance des EHPAD fait régulièrement la une des journaux, et tous les acteurs sont unanimes à ce sujet : familles, associations, résidents, personnels dont la revendication première est presque exclusivement de pouvoir simplement faire leur travail dans de bonnes conditions auprès de nos aînés. Mon parcours ancien dans le « médico-social » a toutefois un avantage : je sais d’expérience que ces établissements sont mieux dotés en personnels que nos EHPAD, alors que les textes les régissant sont les mêmes, et que les besoins en assistance sont de plus en plus équivalents. Encore plus, dans le cas des Girondines qui se consacrent très spécifiquement à la gestion des handicaps et à l’accompagnement dans la dépendance. Je ne désespère pas de mettre au mieux en évidence cette contradiction auprès de nos autorités de tutelle, pour le plus grand bénéfice  des résidents , de leurs familles et de nos salariés.

G.A. : il ne nous reste qu’à vous souhaiter le meilleur succès dans cette démarche comme dans vos nouvelles fonctions.

P.M. : Je vous remercie.

Application de détection d’objets pour aveugles

Une équipe d’élèves de l’École Centrale de Lyon (école d’ingénieurs du plus haut niveau) est en train de développer une application pour téléphones mobiles intelligents (smartphones), destinée aux personnes malvoyantes ou aveugles, et qui a pour but de décrire l’environnement de l’utilisateur, afin de l’aider à retrouver des objets qu’il ne peut plus localiser, qu’ils aient été déplacés par quelqu’un, soient tombés, ou aient été abandonnés par lui dans un endroit mal mémorisé. Le projet s’appelle « Let It Drop! » qu’on pourrait traduire par « laisse tomber ! », ce qui est à double sens puisque, justement, il va en fait aider les aveugles à ne pas se décourager et à poursuivre leurs recherches à l’aide d’une sorte de « vision de secours ».

Deux de ces élèves ont choisi la maison de retraite de notre association Foyer-Résidence Rhodanien des Aveugles pour recueillir des informations concrètes aussi bien auprès de résidents que de membres de l’association ou du personnel des Girondines, nous leur cédons la parole :

Rencontre entre résidents et élèves ingénieurs

M. Berger, Stéphanie Robieux et Mme Plantevin discutent de l’application « Let It Drop! »

« Jeudi dernier, aux Girondines, nous avons eu le plaisir de rencontrer Camille Gintzburger, président du F.R.R.A., deux résidents de la maison de retraite — M. Berger et Mme Plantevin — ainsi que la psychomotricienne Elodie Levy-Helbourg, pour discuter de notre projet « Let It Drop! ». Cette application de détection d’objets pour aveugles, repose sur un algorithme de reconnaissance de formes et sur le principe de l’apprentissage automatique (en anglais : « machine learning »), qui est un des champs d’étude de l’intelligence artificielle.

Pour proposer une application réellement adaptée, simple d’utilisation et qui réponde aux besoins de nos futurs utilisateurs, nous avons souhaité approfondir notre connaissance du quotidien des personnes malvoyantes et aveugles, et l’établissement des Girondines nous a semblé très adapté à ces recherches. De fait, cet après-midi  a été riche en discussions et en recueils d’informations, dont nous avons d’ores et déjà retiré de nombreuses idées pour mieux orienter et optimiser notre projet.

Nous remercions chaleureusement tous les intervenants pour la qualité de leur accueil. Pour de plus amples informations sur notre application, n’hésitez pas à nous contacter directement en cliquant sur ce lien. » Stéphanie ROBIEUX

 

 

Meilleurs vœux pour 2019

Toute l’équipe  des bénévoles du Foyer Résidence Rhodanien des Aveugles et des salariés de la maison de retraite des Girondines vous souhaitent de bonnes fêtes et une année 2019 pleine de petits et grands bonheurs.

Le court extrait incrusté dans cette carte postale musicale est d’un grand homme de paix, Graeme Allwright et illustre un thème qui nous est cher, le lien entre les ainés et les plus jeunes. Dans cette démarche, il rejoint un autre grand homme de paix qui nous a quittés récemment, et dont il a traduit en français de nombreuses chansons, Pete Seeger, honoré dans la vidéo ci-dessous à l’occasion du cinquantenaire d’Amnesty International. Puissiez-vous, puissions-nous rester, comme le dit cette chanson, à jamais jeunes…

Échanges sur le handicap aux Girondines

Affiche "échangeons sur le handicap"Sous l’égide de la mairie du 7e arrondissement de la ville de Lyon (85 000 habitants), le Conseil de quartier de Gerland s’est réuni, ce samedi 17 octobre aux Girondines pour le deuxième thème de sa campagne « Échangeons sur le handicap ».

Quinze personnes, directement impliquées par la question du jour « Mobilité et handicap » étaient présentes : Marie-Madeleine FIERS, élue locale  qui se consacre à la prise en charge des handicaps, plusieurs représentants du GEM Nova (dont les locaux se trouvent au rez-de-chaussée du bâtiment des Girondines), y compris sa présidente Sandie ROUSSEAU, une représentante des seize locataires de logements adaptés des Girondines, Amélie LAURENT, et un représentant aveugle des résidents de la maison de retraite des Girondines (EHPAD), Michel BERGER

 

Réunion échanges sur le handicap aux Girondines oct. 2018

Jean-Claude MOUTON, trésorier de l’association FRRA.

Notre association Foyer-Résidence Rhodanien des Aveugles (FRRA), propriétaire du bâtiment des Girondines et gestionnaire de l’EHPAD, était représentée par son trésorier, Jean-Claude MOUTON, spécialiste de ces questions et lui-même en situation de « personne à mobilité réduite » (PMR) depuis trente ans, et par son président Camille GINTZBURGER qui a tenu le rôle de « maître de cérémonie  ».

Les échanges ont été riches, constructif, et concrets. Leur compte-rendu sera remis à la commission qui se réunit samedi prochain au sein de la mairie du 7e arrondissement sur ce sujet. [Vous pouvez désormais en prendre connaissance en cliquant sur ce lien, qui ouvrira son pdf dans un nouvel onglet].

Réunion échanges sur le handicap aux Girondines oct. 2018

Amélie LAURENT, locataire d’un appartement adapté aux Girondines

 

Amélie LAURENT a signalé les efforts de la ville de Lyon pour améliorer et faciliter le transport sur l’ensemble du territoire de la métropole, à quoi d’autre participants ont répondu qu’un certain nombre de points pourraient, malgré tout, mériter encore un effort. En particulier en ce qui concerne l’accès aux Girondines, établissement qui concentre un grand nombre de personnes à mobilité réduite (PMR), d’aveugles ou déficients visuels, utilisant Optibus/Optiguide et les transports en commun (métro et bus C7). Il est souligné, parallèlement, que le respect, par les usagers de la voie publique, des règles du Code de la route résoudrait déjà un grand nombre des problèmes évoqués.

Une proposition a donc été émise par le groupe, qui serait de créer à chacune des deux extrémités de l’allée Eugènie Niboyet deux places de parking PMR (soit 4 places au total) ainsi qu’une dépose-minute Optibus et Taxi. La mise en œuvre rapide de cette proposition faciliterait grandement la mobilité des habitants ou visiteurs des Girondines en situation de handicap.

Un jus de pomme frais, pressé sur place par les soins de Camille GINTZBURGER, a désaltéré les participants de cette réunion qui s’est achevée à 17h45.

Réunion échanges sur le handicap aux Girondines oct. 2018

Vœux de la ville de Lyon pour 2018

Nous avons reçu hier, 18 janvier, les vœux pour 2018 adressés aux résidents et résidentes des Girondines de la part de Françoise RIVOIRE, adjointe aux personnes âgées, agissant au nom de la Ville de Lyon, et qui a honoré de sa présence notre association, le Foyer Résidence Rhodanien des Aveugles (FRRA).

Vœux de la Ville de Lyon aux Girondines. Françoise Rivoire au micro, Christian Cordier et Françoise Lucas debout derrière elle

Quatre de nos administrateurs étaient présents : Christian CORDIER, Camille GINTZBURGER, Françoise LUCAS et Jean-Claude MOUTON. L’équipe de direction de l’établissement était également au complet, avec Annabel SOLIGNAC (directrice multisites), Anne JOUBAN (directrice adjointe), le docteur COULATY (médecin coordonateur) et Carole BOTTICELLI (cadre de santé).

vœux de la ville de Lyon pour 2018 - Annabel Solignac au micro, Anne Jouban debout face à elle et quelques résidents.

Avant de profiter des douceurs du goûter et des boissons, les très nombreux résidents présents ont applaudi aux mots successifs de Françoise RIVOIRE, qui a manifesté son plaisir de partager avec eux ce goûter de vœux, de Christian CORDIER, qui a évoqué l’attachement de notre association aux problèmes de malvoyante et de cécité (et aux solutions à leur apporter), d’Annabel SOLIGNAC, qui nous a parlé des efforts à consentir en 2018 pour améliorer les services rendus à nos résidents — via une organisation encore plus agile, réactive et évolutive — et enfin de Camille GINTZBURGER, qui nous a présenté un bilan pour l’année 2017 des principales activités ludiques et récréatives qui l’ont émaillé (et qui ont été décrites et illustrées ici-même), suivi des projets pour 2018 en la matière.

Il a remercié les personnels, tant logistiques que soignants, de leur implication professionnelle, personnelle, et humaine. LA PIERRE ANGULAIRE, à qui l’association a délégué sa gestion depuis mai 2017, a également été remerciée pour la confiance réciproque de ses dirigeants : Bernard DEVERT (président), Pierre AGULLO (directeur général) et Corinne METZGER (directrice des 47 établissements du réseau LPA)

En fin d’intervention, il a souligné l’importance du site internet des Girondines, créé en mai 2017 dans le but d’apporter des informations concrètes et régulièrement mises à jour sur l’établissement, à destination des familles parfois éloignées de leurs proches. Plus de 3 000 visites par mois et 12 000 pages lues attestent de son succès.

Chaque intervention a été saluée par des applaudissement nourris des participants. Pour finir, les chansons des résidents et des échanges amicaux entre tous ont ensoleillé cette journée de janvier.